Dans les camps, il y a différent type de confort. On peut y camper avec toujours des toilettes, des douches chaudes, des emplacements de barbecue, parfois de l’électricité (sauf à Balule). Il y aussi des rondavelles à louer ou des lodges de haut de gamme.

En camping on voit des équipements extrêmement confortables, certains ont des remorques qui se déplient dans tous les sens pour offrir plein d’accessoires, lits, cuisine, auvent, tables, chaises. Nous on est resté très modeste avec notre tente Quechua à 3 place et un matelas prêté par Arthur Sabatier (grand merci !). Le barbecue est à la mode ici, tout le monde fait griller son bout de viande le soir.

Équipement grand luxe pour certains 


Ce matin, départ à 6h15, on part pour un « petit tour » sans déjeuner le matin. Ce petit tour peut parfois durer longtemps…

Comme d’habitude, on s’équipe. Gros appareil photo et jumelles sur les genoux, téléphones portables posés sur le tableau de bord pour pouvoir filmer, et le plan du parc et le guide des animaux entre les deux sièges. Direction le sud par la S90, puis on bifurque à droite sur la S89.

Presque tout de suite, on voit un chacal, puis un deuxième.

Chacal

Ensuite, gros troupeau de zèbre, gnou, impala et girafe, c’est magnifique.

Zèbres, Gnous et Impalas

A la sortie d’un virage, trois lycaons arrivent en courant vers nous, sans se préoccuper de notre présence ils passent à ras de la voiture sans même ralentir.

Lycaons

Un peu plus loin, on croise un garde du parc qui nous dit qu’il y a des lions devant nous. Effectivement, au croisement avec la N1-4 qui remonte vers le nord, on voit un rassemblement de voiture. On voit alors deux lionnes à 30 m de la route. Elles longent la route en chassant. On passe alors un long moment à les suivre, au ralenti. Plusieurs fois, on les voit attaquer des gallinacés dans des fourrés. Par deux fois, elles se rapprochent de la chaussée et montent sur la route devant nous. On les suit encore un bon moment, puis on les double tout doucement. L’idée est d’avancer un peu, puis de faire demi-tour pour revenir face à elles.

Quand on revient face à elles, nous arrêtons la voiture à 30 m d’elles. Elles avancent un peu, puis s’arrêtent en levant le nez. Elles scrutent le buisson juste à côté de nous, on y entend des bruits dans l’herbe. Puis elles attaquent ! Des volatiles s’envolent, mais on ne voit pas le reste de la scène, caché par le buisson. On pense qu’elles n’ont rien attrapé car elles retraversent la route derrière nous et s’enfoncent dans le bush.

Quel régal, plus de 20 minutes en leur compagnie !

Lionne

Jeu de Lionnes


Jute avant le retour à Balule pour le petit déjeuner, un énorme éléphant est planté au milieu de la route. On coupe le moteur. Il continu de manger et vient doucement vers nous. Nous sommes seul face à lui. Je demande doucement à Isabelle, : « Qu’est ce qu’on fait s’il continu d’avancer ? ». On n’a pas beaucoup de solution, il faut que l’on reste mobile, au cas où…

Je remets le moteur en route et positionne la voiture bien au bord de la route pour lui laisser la place de passer. Il traverse la route devant la voiture et vient manger dans le gros arbre voisin. Nous ne l’intéressons pas, il ne pense qu’à se gaver !

Encore un spectacle plein de les yeux de ce monstre qui engloutit la végétation à 5 m de nous. Puis il rentre dans le bush et nous pouvons enfin avancer. Encore un moment magique et fort...

Gros éléphant au milieu du passage...


On rentre à Balule par la S91, petit déjeuner, rangement du matériel et départ pour Satara par la H1-4, puis nous bifurquons à droite en direction de Timbavati par la S39. Cette piste suit la rivière Timbavati pendant presque tout son trajet, ce devrait être bon.

A un petit point de vue sur la rivière, nous avons un buffle juste en dessous de nous. Ensuite nous rentrons dans la savane où nous voyons un très joli Grand Koudou, il a les cornes pleines de boues.

Grand Koudou avec les cornes pleines de boue

On longe une petite colline. Au pied, il y a une voiture arrêtée, les personnes jumellent les rochers en haut de la colline. Ils nous annoncent avoir vu des antilopes sur ces rochers. A force de chercher, on finit par les trouver à la jumelle. Ce sont des Klipspringers (Oréotrague Sauteur), une espèce d’antilope qui ne vit que sur les rochers et les falaises. Bref, les isards du coin !

Klipspringers - Oréotrague Sauteur

Plus loin dans la plaine, des phacochères nous traversent devant. On dirait vraiment Pumba avec leurs démarches caractéristiques, queue bien droite vers le ciel.

Phacochère

Juste après, il y a des singes sur la piste et dans la savane. On s’approche, ce sont des Babouins. Ils déambulent en mangeant des graminées.

Babouins

Ensuite, nous verrons un buffle dans un trou d’eau, il finit sa baignade, puis un éléphant solitaire qui se montre menaçant, on ne traine pas.

Buffle au bain

On voit, au loin, plusieurs arbres avec des vautours posés dessus. C’est un bon signe pour indiquer les lions ça ! D’ailleurs une voiture est arrêtée. Nous avançons doucement et on nous confirme bien qu’il y a un lion. Il doit y avoir une carcasse pas loin, car tous les arbres sont couverts de vautours.

Au bout d’un moment, le lion qui était couché sous un petit arbre, se lève et fonce sur des vautours qui venaient de se poser sur la carcasse. Puis il repart vers un autre buisson. A ses mouvements de queue, on voit qu’il à l’air de jouer avec un autre lion. Effectivement, une deuxième tête apparaît, puis ils foncent plus loin dans la savane, avant de revenir garder la carcasse.

Quand il y a des vautours, il y a souvent des lions pas loin...

Lion


Nous mangeons à l’aire de pique-nique de Timbavati. On s’assoit à une table sous les arbres, et au-dessus d’un petit cours d’eau. Il y a un peu de monde qui mange, et deux gardes du parc. Je vais les voir pour discuter un peu. Ils restent en poste dans cette aire de pique-nique pendant 25 jours d’affilé. Puis ils ont une semaine de récupération chez eux. Ils vivent dans un petit cabanon caché sous l’aire, ils n’ont pas d’électricité. Je leur offre tout un paquet de carottes que nous avons pris en trop. Ils sont ravis.

Aire de Timbavati


On continu encore en direction de Satara par la S40. Les paysages ont changé. Nous ne sommes plus dans la quasi forêt de Balule ou d’Olifant, mais dans une savane arbustive où la vue porte loin.


Nous arrivons à Satara vers 15h. On installe la tente et on se rend à l’accueil pour le « Sunset Drive » de la soirée.

Accueil à l’entrée de Satara !

Le départ se fait à 16h30, dans un gros bus 4x4. Nous sommes une vingtaine, installés très haut. Le garde qui pilote est une femme. Elle parle très vite (on ne comprend rien…) et doit avoir beaucoup d’humour car tous les autres passagers sont morts de rire !

On part vers le sud, et, à un premier croisement elle croise un autre garde avec qui elle discute, coup de volant, à priori, il n’y a pas grand-chose dans ce secteur-là. Changement de cap. Un peu plus loin, même histoire. Elle discute longuement avec un autre 4x4 du parc, et nous annonce qu’après le plan A, puis le plan B, on est parti pour le plan C !

Elle s’engage alors dans un tout petit chemin de terre qui navigue dans les hautes herbes de la savane. On fait quelques kilomètres, et il commence à y avoir des animaux partout ! Elle stoppe le camion, et là, spectacle magique, tout autour de nous, il y a des éléphants, des zèbres, des gnous, des impalas, des girafes, un vrai décor de film ! En plus, la lumière rasante du coucher de soleil rajoute à la beauté de la scène. Extra ! Un grand moment.

Sunset Drive

Puis elle repart pour prendre une nouvelle piste. Le soleil s’est presque couché. Devant nous, des buffles qui traversent, il y en a 1, 2, une dizaine, une vingtaine, plus de cinquante, presque cent buffles à la queue leu leu. Ils s’étalent sur presque un kilomètre. On n’en a jamais vu autant. Super !

Buffle

Bucorve du Sud et Chacal

Puis la nuit commence à tomber, et ce sera, pour moi, un calvaire plus qu’une nouvelle découverte. La garde distribue des lampes torches très puissantes à quelques passagers. Elle aussi en a une avec laquelle elle balaye le paysage. On roule de nuit, ça ballotte dans tous les sens, les lampes naviguent dans toutes les directions, j’ai la nausée ! En plus on ne fait que déranger des animaux. Ils partent, effrayés par le bruit et les lumières. On verra des chats sauvages Africains que l’on éblouira et des hyènes qui subiront le même sort.

Jeune Hyène

Bof, pas top la dernière partie de la balade.

On rentre au camp. Repas et dodo.


Mise à jour définitive des photos.

Retrouvez toutes les photos et vidéos sur l'album de cette journée ici : https://photos.app.goo.gl/2AjCcbdmdY8DnrS29