Quel calme ce matin ! Juste le gazouillement des oiseaux et le soleil qui chauffe la carrosserie, c’est bien. Il n’y a qu’en dormant dans des coins pommés que l’on peut vivre des moments comme ça. Nous sommes sur une route forestière à 1710 m d’altitude, au-dessus du Sequoia Lake que l’on ne voit pas. Ce sont des collines avec des pins et quelques sequoias, quelques fougères et des buissons qui ressemblent à des rhododendrons géants.

Le bivouac du matin

Élise a trouvé des sous en dessous de son oreiller ! Elle est aux anges.

On se retrouve vite à l’entrée du parc, direction le Visitor Center. Il nous faut trouver un téléphone pour prévenir le camping de ce soir que nous souhaitons avancer l’arrivée d’une journée. Comme nos téléphones ne fonctionnent pas, on utilise une cabine publique, il y avait longtemps que l’on n’avait pas mis de pièces dans un truc comme ça ! Après plusieurs appels, le Sequoia RV Ranch reste sur messagerie et injoignable. Pourtant nous nous faisons aider par plusieurs personnes, sans réussir à les joindre.

Alors direction le General Grant, l’un des plus gros sequoias de la région. Petite balade tranquille pour arriver aux pieds du monstre. Ces arbres-là sont énormes. Le tronc du General Grant mesure 12 m de diamètre, et plus de 60 m de haut. Leur écorce est très épaisse, et quasiment tous portent des traces des incendies des années passées.

Des bosquets de sequoias géants

Sequoias géants

Dans le tronc d’un séquoia

Dans le tronc d’un séquoia

General Grant

Gamlin Cabin Cabane de bucheron

Abattage du Mark Twain Tree, regardez la taille des personnages en bas à droite

Souche géante

Dans le tronc

Souche géante

Élise a disparue !

Entrée du Parc National des Sequoias, ravagée par le feu

Nous reprenons la route, et sommes assez choqués des incendies qui ont dévasté une partie du parc. On mange à midi près du Lodgepole où nous renouvelons les appels au camping, toujours sans réussir à les avoir. Je laisse plusieurs messages, en vain. Il y a énormément de coccinelles qui volent par nuées.

Repas près du Lodgepole

Avertissement pour les ours sur les tables de pique-nique

On continue par la visite à un autre général, le General Sherman, celui qui accumule tous les superlatifs ! Ce n’est pas le plus haut, il ne fait que 84 m, ce n’est pas le plus large il ne fait que 11 m (1 m de moins que Grant), ce n’est pas le plus âgé (3500 ans pour d’autres sequoias), mais c’est le plus gros volume de bois et le plus lourd. Sa visite est bien organisée, partout il y a des bancs, des murets, des barrières pour guider la foule qui vient le voir.

General Sherman

Tranche d’arbre

Sous un sequoia

Bosquet de sequoias

On continue en allant voir le Moro Rock. C’est un gros bloc (300 m de haut) qui domine la région. Son accès se fait par un sentier taillé dans la roche jusqu’au sommet. Vertigineux, d’ailleurs on y croise deux types qui viennent de faire l’une de ses faces en escalade.

Moro Rock

Grimpe sur Moro Rock

Sommet de Moro Rock

Sommet de Moro Rock

Sommet de Moro Rock

En continuant la route, on passe, avec le fourgon, sous le Tunnel Log, un passage créé sous un sequoia abattu.

Tunnel Log

Escalade d’une souche de sequoia

Puis on redescend pour aller faire le Big Trees Trail. Quand on s’engage sur cette petite boucle, on croise des français. Ils nous disent avoir vu des ours et font demi-tour. Ils ont fait des photos qu’ils nous montrent. C’est où ? Il faut qu’on les voit ! Ils nous désignent un endroit juste devant nous dans le bois. Effectivement, en regardant, on voit du mouvement entre les arbres. Un coup de zoom sur l’appareil photo et bingo, des ours ! Yes, nos premiers ours. Élise a un peu peur, on la rassure. Mais on tente de s’approcher un peu pour mieux y voir. On voit un jeune qui se balade sur des troncs, et sa mère allongée sur un rocher. Les français nous parlent d’un troisième ours, plus gros qui est peut-être un mâle, mais nous ne le verrons pas.

Départ du Big Tree Trail, bientôt les ours !

Pour mieux profiter du spectacle, je fonce à la voiture chercher les jumelles. La mère ourse se lève et commence à se déplacer pour manger. On les voit bien, et on commence à faire plein de photos. Les ours se rapprochent de nous en descendant vers le ruisseau qui nous sépare. Élise les voit maintenant très bien, elle a moins peur et joue avec les branches au sol, sans trop s’intéresser à cette rencontre. Ils finissent par s’approcher en mangeant à une quarantaine de mètres, c’est un très beau spectacle. Ils ne font pas cas de notre présence, nous sommes pourtant 5 ou 6 à les regarder.

Première vision du petit ours

La maman dort sur un rocher

Une biche juste à côté des ours

Les deux ours

Élise regarde les ours

Puis ils s’engagent dans une prairie bien dégagée d’arbres. On continu à les filmer et faire des photos. Sur la route au-dessus de nous, on entend les voitures s’arrêter, il y a foule sur le bas-côté.

Dans la prairie

Au pied des séquoias géants

Puis les ours quittent la prairie pour remonter en direction de la route. Ils nous arrivent à une vingtaine de mètres. Il y a un bouchon sur la route et plein de gens partout qui mitraillent avec leur téléphone. On vit un moment extraordinaire avec ces deux animaux à quelques mètres de nous, bien éclairés par le soleil, et qui ne se soucient absolument pas du rassemblement qui les observe. C’est génial !

 Ils se rapprochent

Élise devant les ours

Les ours sont là

Ils mangent tranquillement

Il commence à y avoir du monde qui regarde

Au plus près de nous

Bouchon sur la route

Bye bye les ours, et merci !

La foule observe

On passe presque une heure en leur compagnie, puis on décide quand même de quitter les lieux, c’était magique ! On reprend la route vers la sortie du parc que l’on quitte après une énorme descente de plusieurs kilomètres.

Moro Rock vu du bas

Quelle belle journée aujourd'hui. On finit notre tournée des parc par une très belle rencontre, c'est vraiment super.

On arrive finalement au Sequoia RV Ranch. Nous y avons réservé, mais pour demain soir seulement. Malgré les messages et les tentatives d’appels pour faire changer la date, on n’a pas réussi à les joindre. Il n’y a personne à l’accueil. On décide quand même de prendre l’emplacement prévu (on a le numéro sur la réservation), il est libre. On tente encore de joindre le numéro d’urgence du camping en cas de souci, impossible, encore sur messagerie…

Bref on s’installe et on verra demain. Une bonne douche après plusieurs nuits en camping sauvage, repas et au lit.


Accès vers les photos de la journée : https://photos.app.goo.gl/5C8spKJs4RUz9MW17