La nature s'est déchaînée (un peu...) !

Cette nuit, nous avons été obligés de déménager... En début de soirée, on a eu la pluie qui était prévue. Isabelle redoutait la neige dans la nuit. Mais c'est un très gros coup de vent qui nous a réveillé à une heure du matin, une mini tempête. On craignait surtout pour la double bâche de toit qui n'était quasiment pas attachée. Elle claquait au vent et les trois petits tendeurs tapaient contre la carrosserie. Ça menaçait de se casser et de s'envoler à tout moment.

On est sorti renforcer toutes les attaches avec tout ce que nous avions, mais la tempête ne faiblissait pas. Au bout d'un moment, on a démarré le camion et on est parti vers le bas. On a vite perdu de l'altitude et de la prise au vent, et on a trouvé une place à côté de l'entrée du tunnel qui revient vers Geiranger. Le seul souci était qu'il y avait un peu de trafic routier, et le passage canadien à l'entrée du tunnel faisait beaucoup de bruit à chaque véhicule.

Le camion après la tempête, bâche bien attachée...

On a réussi à dormir jusqu'à 9h avant qu’Élise ne vienne grimper dans notre couchette. Elle ne s'est rendu compte de rien...

Il pleut toujours... On déjeune à l'intérieur. Puis on démarre vers Geiranger par une succession de tunnels, 2,5; 3,5 et 4,5 km de longs. On voyage plus sous terre qu'à l'air libre.

La route grimpe dans des paysages de montagne, la neige est encore partout. Nous arrivons au croisement qui grimpe au belvédère de Dalsnibba. 27 euros par voiture pour faire 4 km dans le brouillard et ne rien voir. On laisse tomber... Pourtant ce point de vue surplombe Geiranger et le fjord de 1500m, ce doit être superbe, mais par beau temps ! Là, on n'y voit rien.

Beaucoup de neige avant Dalsnibba et Geiranger

La route qui monte à Dalsnibba, hors de prix

La route plonge vers le fjord. Nous remarquons, à intervalles réguliers, de toutes petites cabanes en bois sur le bord de la route. Nous nous arrêtons près de l'une d'elles où il y a un panneau. En fait, avant 1947, la route était déneigée à la main. De nombreux ouvriers, armés de pelles, dégageait la neige au printemps. Avant cela, ils recouvraient le tracé de la route par de la terre noire qui était stockée dans ces cabanes. L’obscurcissement de la neige salie de terre la faisait fondre plus vite. Pas bête ! Après 1947, ils ont été équipés des premières fraises à neige.

Les mystérieuses cabanes

La route qui plonge sur Geiranger

Granges de montagnes

Geiranger est un joli village, il est en bout de fjord dans une baie entourée montagnes qui plongent à pic dans l'eau. Partout il y a des cascades, ça dégouline d'eau. L'arrivée par le côté Dalsnibba est superbe, et le départ, demain, par la route de l'Aigle, devrait aussi être très beau.

L'arrivée sur Geiranger

Si tu oublies ta CB, tu ne peux pas aller au toalett !

Au milieu du village, il y a un énorme torrent, quasi en cru. On peut le longer par des passerelles et des escaliers qui passent parfois au-dessus de l'eau en furie. C'est une jolie balade que nous faisons aller et retour.

Élise a perdu sa chaussure !

On grignote un bout sous un abri de bois qui sert d'atelier pour le musée de la ville, le Norsk Fjordsenter.

L'après-midi, nous visitons ce musée qui présente plusieurs aspects de la vie dans ces fjords. Une partie évoque les avalanches et les glissements de terrain qui ont provoqué quelques tsunamis dans les chenaux. Les reconstitutions sont bien faites. Il y a un coin jeu pour les enfants qui occupe bien Élise et un petit espagnol de son âge, un peu bruyant...

Le Norsk Fjordsenter

Balade le long du torrent

Balade le long du torrent

Beaucoup de véhicules électriques dans le village

Repas devant le Norsk Fjordsenter

Jeux pour Élise dans le Norsk Fjordsenter

Bivouac du soir, nous ne sommes pas seuls !


Accès vers les photos de la journée : https://photos.app.goo.gl/qsceoVUtYrLzo9H2A