Nous avons pris un déluge cette nuit. La place où nous sommes arrêtés est devenue une mare, les prairies sont des marécages, les mousses sont des éponges, la forêt est imbibée, tout est gorgé d'eau. Mais nous sommes au sec dans le camion, on doit être bien orienté car il y a eu du vent mais il n'y a pas de trace d'humidité à l'intérieur. Bon, on est quand même obligé de manger dedans, c'est vraiment dommage car il y a, à quelques mètres de nous, une table sur les rochers qui dominent l'océan qui serait super pour le petit déjeuner. L'endroit est magnifique mais nous ne pourrons pas en profiter.

En route nous avons une pensée pour ces cyclistes que l'on double ou que l'on croise, enfermés dans leurs combinaisons de pluie, continuellement sous les averses et le vent. Ce ne doit pas être facile...

On reprend un ferry entre Agskardet et Foroy.

En attendant le ferry à Agskardet

Nous longeons le fjord avec, en face de nous, l'immense glacier de Svartisen. On fait quelques photos, puis, on lit sur le Routard qu'il est possible d'y faire une randonnée de 2h qui nous mènerait à un refuge où l'on pourrait dormir. On cherche sur internet où est l'embarcadère du bateau qui permet de traverser. Il faut faire demi-tour. Le refuge que l'on trouve sur internet est vraiment très haut en altitude pour pouvoir être atteint en 2h. Sur le quai, il n'y a personne, seulement quelques petits bateaux et des voitures stationnées. Il y a aussi un numéro de téléphone. On appelle pour avoir plus d'informations. La personne au téléphone nous confirme que les bateaux pour traverser fonctionnent aujourd'hui, mais qu'il n'y a pas de refuge à 2h de marche, seulement celui que l'on a trouvé presque au sommet du glacier, avec 1000 m de dénivelé. Mince, c'était super tentant de partir marcher pendant quelques heures, de dormir dans un refuge et de rentrer le lendemain. Là, il y a trop d'incertitude pour partir à l'aventure, surtout avec cette météo épouvantable et avec Élise. On laisse tomber, avec regrets.

Le glacier en théorie...

Le glacier en réalité...

Juste après on prend encore une succession de grands tunnels, puis on s’arrête pour manger à Ornes. On y fait aussi quelques courses.

Bon cela fait plusieurs jours qu'il pleut sans discontinuer. Il y a pas mal de temps que nous dormons en sauvage, avec de la tranquillité, mais sans vraiment de confort. Il est temps de faire une pause dans un camping. On fouille sur internet, et on trouve sur Park4Night des informations sur un camping à 60 km de Bodo qui semble très bien. On s'y arrête. Ils ont de la place. Ils ont des machines à laver, et à sécher. Il y a des douches, une connexion wifi, un espace grillade couvert, une grande pièce commune chauffée qui fait cuisine et salon, et un sauna gratuit ! Que demander de plus ? Tarif : 20 euros, douches et machines en sus. Banco, on a trouvé notre havre de paix pour la soirée. Et en plus l'employé nous offre deux énormes morceaux de poissons qu'il a péché dans le fjord !

Notre place au camping

Le fjord juste derrière le fourgon

On fonce tout laver, puis on investit la salle commune. Il y a des jeux de société, et des BD pour Élise. On se cuisine l'un des deux gros morceaux de poisson pour un repas de géant. On se régale tous. Et en plus la salle est pour nous seuls, comme si on était dans le refuge dont on rêvait quelques heures avant. On passe vraiment une excellente soirée, au chaud, alors que dehors, le déluge continue.

La salle commune

La partie salle à manger

Le sauna

Le coin grillade couvert

Partie acharnée !

Préparation du poisson

Super repas au chaud !

Le seul petit problème, il est 23h, on veut aller se coucher, mais notre couette et nos draps ne sont pas encore sortis secs du sèche-linge...


Accès vers les photos de la journée : https://photos.app.goo.gl/NU81sajPjrniQHzg7