Hier soir, Ali, l'employé du camping et Tristan, notre voisin Français du pays Basque, sont allés à la pêche. Ils sont partis à 23h et sont rentrés à 1h du matin avec une pêche exceptionnelle.

Tristan, qui pourtant pêche très souvent et est équipé d'un bateau dans son fourgon, n'avait jamais vu ça. A peine les lignes lancées, ça mordait ! Ils ont ramené plusieurs bassines de poissons qu'ils ont distribué à tout le monde ce matin.

On va déjeuner dans la salle commune, le "refuge des français". Cette cabane en bois nous rappelle vraiment celles que l'on peut trouver en montagne.

Après le déjeuner, on fait les au-revoir à tout le monde. Les deux autres fourgons continuent vers le sud, et nous vers le nord. Nous avons largement le temps, alors nettoyage du camion, rangement, plein d'eau et dernier coup de sèche-linge aux vêtements. Ça fait vraiment du bien ce type de pause, ça permet de remettre les compteurs à zéro.

Les fourgons de nos voisins français

Nous partons vers 13h30 du camping, et comme nous avons le temps, le ferry de ce soir n'est qu'à 16h45, nous allons faire une petite balade sur un sentier en direction d'une cascade. C'est étonnant car le large sentier que l'on suit est équipé de lumière comme en ville sur plusieurs kilomètres. Ce doit être une piste de ski de fond éclairée en hiver.

Balade vers la cascade

Notre camping au premier plan

De retour de la balade, on part en direction du ferry qui est à 1h de route. Nous repassons le Saltstraumen, et à 15 km de Bodo, nous nous arrêtons pour faire le plein d'essence pour être tranquille aux Lofoten. Tout d'un coup, on s'aperçoit que j'ai oublié ma veste de montagne accrochée à l'intérieur de la salle commune au camping… En plus j'ai le porte-monnaie dans la poche… Mais quel nul je suis ! On fait vite le calcul du temps restant, il nous faut faire demi-tour pour retourner la chercher, nous n'avons pas le choix. Ça fait 40 mn de trajet retour + 55 mn de trajet retour jusqu'au quai d'embarquement du bateau, ça va être juste, mais il faut y aller.

Et on repasse pour la 4ème fois le Saltstraumen. Bon, on n'a pas vraiment respecté les limitations de vitesses, mais nous sommes de retour au camping dans un temps correct. On récupère la veste qui est toujours pendue là où je l'avais laissée, et on repart à fond dans l'autre sens. Il nous reste 1h15 avant le départ du bateau, ça devrait le faire. On fait quand même le plein d'essence au tarif le plus bas trouvé en Norvège, 2,27 euros le litre. On arrive sur le quai d'embarquement 20 mn avant le départ du navire.

Une partie des véhicules sont déjà à bord. On a encore notre histoire de billet à régler. Nous sommes les derniers de la file d'attente pour Vaeroy. Un employé arrive, nous lui disons que nous souhaitons aller à Vaeroy et il nous fait déboiter de la file et nous demande d'aller embarquer directement au bateau. 2 minutes plus tard, nous sommes déjà garés en fond de cale. Extra, on arrive les quasis derniers, et on vient d'embarquer sans aucun contrôle, miracle.

A bord du ferry !

Enfermés en fond de cale !

On fait rapidement les sacs, car nous devons quitter les véhicules durant la traversée, et on monte dans les salons supérieurs. Le bateau est très beau, neuf. Les salons à l'avant ont de grandes baies vitrées qui donnent sur l'océan. Il y a de nombreux sièges qui permettent d'admirer tout ce qui se passe à 180 °. On s'installe et on goûte car on a un peu sauté le repas de midi.

Le bateau démarre déjà. Il quitte Bodo en passant au milieu d'un archipel d'îles, c'est superbe. La partie de la côte que l'on vient de quitter comprend 14 000 îles, certaines pas plus grandes qu'une voiture. Pour une fois, il ne pleut pas et la lumière est magnifique. C'est un beau spectacle. On voit déjà au loin, très loin, des montagnes qui doivent être les Lofoten.

Installé dans le salon panoramique

Belle vue dans le bateau

Le suivi gps du bateau

Le salon VIP, accessible à tous

La salle de jeu des enfants

Départ de Bodo

C'est l'heure du goûter

Il y a de la place

C'est par là qu'on va ?

Bodo que l'on vient de quitter

De belles lumières

Vaeroy et les Lofoten à l'horizon

Divertissement

Sieste

Repas


Normalement, le bateau arrivera sur l'île de Rost à 20h16, puis il repartira pour nous déposer à Vaeroy à 22h07. Il continuera sa route pour aller à Moskenes au Lofoten, arrivée à 23h45.

L'arrivée sur Rost est magnifique. C'est un archipel de 365 îles et le ferry slalome dans des chenaux marqués par des poteaux immergés. Pas évident pour un gros navire comme le nôtre. On imagine la difficulté avec une grosse tempête. La majorité de ces îles sont toutes plates, érodées par les tempêtes et la plus grande, Rostlandet, mesure à peine 2 km de long, en voiture on n'y va pas bien loin. Une vingtaine de véhicules débarquent, et autant embarquent. On profite de cet arrêt du bateau pour manger un morceau à la cafétéria du bord, évitant ainsi la houle qui nous a rendu un peu vaseux.

Arrivée à Rost

Sécherie de poissons

Rost

On repart déjà pour la prochaine étape, Vaeroy, notre prochaine destination, à 1h45 de bateau. Cette fois, l'île est beaucoup plus montagneuse et un peu plus grande. On l'apercevait bien depuis Bodo, avec ses falaises à pic. Une partie seulement de l'île est habitée, avec de grandes zones sauvages où pullulent les oiseaux de mer. Elle a été longtemps un coin de chasseurs de macareux, qui avaient des chiens capables d'aller dans les falaises.

Départ de Rost

Vaeroy et les radars de l'OTAN

Il fait soleil au loin, sur les Lofoten

Arrivée à Vaeroy

Nous arrivons à l'heure et filons immédiatement vers le nord pour trouver un coin pour dormir. Au terminus de la route, il y a un petit site de camping-cars, mais il y a trop de monde et on repart. Juste avant, il y a un ancien terrain d'aviation qui ne sert plus. On peut s'installer sur la piste, il y a d'ailleurs des caravanes. On se met en bout de piste, prêt à s'envoler !

On ne croyait pas si bien dire, à peine installés, un gros grain arrive sur nous. On a juste le temps de mettre le double toit et c'est le déluge d'eau et de vent. L'humidité ne rentre pas mais la bâche claque très fortement dans les bourrasques. Elle est pourtant bien attachée, mais il ne faudrait pas qu'une patte s'arrache...

A 1h du matin, on craque. Il faut déménager et trouver un endroit plus à l'abri. On n'ira pas bien loin, juste à l'entrée du terrain d'aviation, il y a quatre gros containers qui sont stockés, en plus ils sont juste derrière une petite colline. Ça devrait suffire. On s'installe là, collé aux containers. Effectivement l'abri semble bon. Les rafales ont moins d'effets sur nous. Nous finissons par trouver le sommeil très tard...

Sur la piste d'aviation de Vaeroy, on ne restera pas longtemps...


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